Château – Allée des Marronniers
Monument le plus ancien de la ville – origines médiévales
Le Château de Vaulx-en-Velin présente des éléments de l’architecture défensive médiévale (tours circulaires). Transformé à la Renaissance en maison de campagne, puis utilisé au XIXᵉ siècle comme mairie et école, il est le témoin des différentes strates historiques de la commune.
Histoire et architecture
À l’origine le château devait comporter quatre tours et quatre murs d’enceinte. Il avait une fonction essentiellement défensive. La présence de deux tours encore aujourd’hui ainsi que les pierres apparentes sur la façade Est côté parc confèrent à l’édifice un caractère de « château fort » aux origines anciennes. Cette perception du caractère de la bâtisse est liée au fait que l’invention de la tour circulaire dans l’histoire architecturale remonte dès le XIIe siècle remplaçant les tours rectangulaires dans la construction des châteaux. Innovation à l’époque, la réalisation des tours rondes demandait plus de technicité car il fallait tailler les faces des pierres légèrement en courbe. Elles présentaient deux avantages défensifs : réduire les angles morts et de résister beaucoup plus aux coups de bélier et aux projectiles.
Une autre étude suggère que le Château devient, à la Renaissance, une une maison des champs et de campagne à la mode italienne florentine. Elle est conçue pour le repos et le plaisir du propriétaire, mais aussi pour l’exploitation agricole. Il en existe deux types : celles issues de constructions existantes comme les granges, les maisons paysannes ou encore les maisons fortes d’origine féodale comme à Vaulx-en-Velin avec le château, ou construites spécifiquement à cet usage toutefois plus rare au XVIème siècle. La présence à proximité des terres agricoles et de certains éléments comme les arcs qui indiquent la présence d’une galerie ouverte attestent cette hypothèse de maison des champs.
De la période de la Renaissance, nous pouvons encore observer les éléments d’architecture suivants :
- Une porte en anse de panier ;
- Des fenêtres à croisée, meneau en pierre de taille, partie basse moulurée en chanfrein ;
- Une porte à claveaux, bossage piqué et blason supposé être celui d’Etienne de Mucio à l’intérieur ;
- Des arcs en plein cintre sur colonnes, ces dernières sont actuellement masquées et sont visibles uniquement depuis l’intérieur de l’aile Est.
Entre les deux principales périodes de transformation du château, l’escalier monumental avec sa double volée qui encadre la porte principale en plein cintre a surement été aménagé au XVIIIème siècle. Ensuite, au XIXe siècle débute une deuxième période de transformations du château, lorsque la mairie et l’école y sont installées. Cette évolution fait suite à l’envoi d’un courrier de 1838 de la sous-préfecture qui rappelle l’obligation pour la commune de se pourvoir d’une maison d’école avant 1839 si elle veut bénéficier d’une aide gouvernementale. Le 16 novembre 1839, le conseil municipal se prononce pour l’acquisition du château. La vente se fait en 1840. Dans ce contexte à partir de 1840, la façade principale est remaniée pour s’accorder à la nouvelle destination du bâtiment : la mairie. Des éléments de style néoclassique comme le soubassement, le bandeau et l’encadrement monumental des baies viennent en surimpression de l’ancienne façade Renaissance encore perceptible dans sa composition et la forme des fenêtres identiques à celles de la partie ancienne à l’Est du corps principal.
Zoom sur l’intérieur du Château
Les sept monuments remarquables de Vaulx-en-Velin
- Le Château
- L’école Pierre et Marie Curie
- L’usine Tase
- Guinguette Favier
- Hôtel de Ville
- Tour d’escalade Patrick Berhault
- Atelier Léonard de Vinci
Projet de valorisation, de développement et d’aménagement du patrimoine de la ville, la sélection des sept monuments s’est effectuée au regard de différents critères, notamment : être des balises spatiales et temporelles clés, des repères, par rapport aux principales transformations urbaines et sociales de la ville , témoigner des différentes phases de peuplement, dessiner une carte « mentale » de la ville, révéler une histoire architecturale locale qui fait écho à l’histoire architecturale nationale, avoir conféré et structuré une image / une représentation de la ville, faire émerger des valeurs collectives pour les habitants, rendre visible l’identité et les caractéristiques historiques et sociales des grands territoires de la ville.

