7 monuments remarquables : la Guinguette Favier
La Ginguette Favier – Pont des Planches, 1925
Point histoire :
Créées il y a deux siècles et demi, dès 1715, les premières guinguettes apparaissent à Paris, puis se développent en province et dans de nombreuses villes.
Située dans un cadre agréable, la guinguette est étroitement liée à un espace privilégié au bord de l’eau. Elle offre ainsi de nombreuses activités comme le canotage et la baignade. Les citadins retrouvent le calme de la campagne lors de l’escale d’une promenade dominicale, s’éloignant de la ville qui devient de plus en plus bruyante.
Les guinguettes deviennent très vite des établissements de loisirs prisés par l’ensemble de la société, de la bourgeoisie aux classes populaires. Tous se retrouvent pour profiter de la campagne et des plaisirs festifs, devenant des lieux de premier plan pour la sociabilité et le divertissement.
La loi sur le repos hebdomadaire du 13 juillet 1906 va faciliter le succès de ces lieux. Dans un article du journal de la Ville, celui-ci revient longuement sur le rituel dominical à Vaulx‑en‑Velin : « le dimanche, le tramway déverse son flot de canotiers et de dentelles au terminus de Cusset. Puis, la foule traverse le canal de Jonage par le pont de Cusset et longe les platanes de l’avenue de la Rize (aujourd’hui Avenue Grandclément). Des aménagements à peine inaugurés. Le restaurant du Transvaal, la Maison David, le Café Alpin, la Maison Carrée, la Cabane ou la Villa des Saules : en terre vaudaise, les lieux pour oublier la dure vie à l’usine ne manquent pas. »
Vaulx‑en‑Velin Le Journal, article Quand-on-guinchait-au-bord-de-la-Rize, Maxence Knepper, janvier 2014.
Point architecture :
L’architecture des guinguettes est hétéroclite. Certaines s’établissent dans des bâtiments déjà existants et d’autres sont édifiées spécialement pour cet usage. A Vaulx‑en‑Velin après la fin des travaux du canal de Jonage et de la Centrale Hydroélectrique de Cusset, un certain nombre de constructions du chantier furent conservées et recyclées par leurs propriétaires en « guinguette » des bords du canal ou de la Rize.
De plus pour souligner l’aspect bucolique et dépaysant, les guinguettes vaudaises empruntent le style de chalet alpin ou bien normand et alsacien. Ce caractère champêtre est renforcé par l’aménagement du jardin, le cadre extérieur de la guinguette étant primordial pour attirer le public.
Ces caractéristiques se retrouvent dans la Guinguette Favier. Construite à partir de 1925 dans un site situé à l’intersection de la rivière la Rize et de sa lône, l’édifice plus imposant qu’un pavillon classique de la même période, est implanté en léger retrait par rapport à la voie, et elle se déploie sur deux niveaux et à un toit en croupe.
Qu’est devenu la Guiguette Favier ?
À sa fermeture et à son rachat par la ville et sa transformation en centre aéré, des fresques sont réalisées, l’une d’entre-elles représente Jean Favier.
Les 7 Monuments Remarquables ont été sélectionnés d’après plusieurs critères au regard de : l’histoire des territoires et leurs caractéristiques, l’histoire architecturale, l’histoire urbaine et d’aménagement de la ville, l’histoire sociale du peuplement de la ville, des grandes caractéristiques géographiques humaines et naturelles.
Les sept Monuments Remarquables dans un ordre chronologique :
- Le Château (allée des Marronniers) : exposition sur l’histoire de la ville
- L’école Pierre et Marie Curie (23 route de Genas) : exposition sur l’histoire des écoles vaudaises
- L’usine Tase (11 avenue Bataillon Carmagnole Liberté) : visite de l’usine et de sa petite cité ouvrière, par l’association Vive la TASE !
- Guinguette Favier (64 avenue Grandclément) : exposition ?
- Hôtel de Ville (place de la Nation) : visite de la salle du Conseil municipal et du bureau de Madame la Maire (ouvert seulement samedi 16 septembre)
- Tour d’escalade Patrick Berhault (1 rue des Vergers) : exposition sur le Projet urbain du Mas du Taureau
- Atelier Léonard de Vinci (7 avenue Maurice Thorez) : ouvert seulement samedi 16 septembre